Publié :mercredi 30 janvier 2013
Par EDVAC
Lancement de BlackBerry 10
C'est aujourd'hui que RIM abat ses cartes. C'est aujourd'hui que RIM va devoir faire mouche, déclencher chez les observateurs du marché un "wahou effect" pour tenter de renouer avec la croissance. C'est aujourd'hui que va se dessiner l'avenir de cette entreprise qui a perdu de sa splendeur, et de nombreuses parts de marché ces dernières années, notamment sur les marchés occidentaux. Selon l'IDC, en 2012, la marque n'a détenu que 6 % de parts de marché, quand celles de Samsung étaient créditées à 40 %. Côté parts de marché des OS, il y a un gouffre qui sépare BlackBerry OS et Andoid, qui capte tout de même près de 70 % du marché mondial.
"Une plateforme fiable pour les dix prochaines années"
RIM joue gros, donc, mais il est surtout temps pour l'entreprise de jouer vite et bien. Si BB10 a pour mission de faire oublier pas mal de points négatifs, dont ses multiples reports de sortie, l'OS a surtout pour principal objectif de rapporter rapidement de nouveaux clients - pros et grand public - au fabricant canadien. "Nous avons pris le temps de construire une plateforme fiable pour les dix prochaines années", a déclaré Thorsten Heins, le PDG de la marque, au quotidien Die Welt. La promesse est aussi ambitieuse que la tâche est ardue.
Avec deux ans de retard sur le marché des smartphones, et une plate-forme qui peine à offrir une qualité de service optimale pour l'Internet mobile, les terminaux BlackBerry accusent un très net retard sur la concurrence, laquelle maîtrise depuis longtemps les interfaces utilisateurs parfaitement taillées pour les smartphones tactiles.
C'est l'un des premiers points qui sera amélioré avec l'arrivée de la nouvelle plate-forme BB10, promet RIM. En effet, BB10 devrait être aussi bien optimisé pour des terminaux avec clavier, la marque de fabrique de RIM, que pour des appareils tout tactile.
Avenir meilleur
Au banc des innovations susceptibles de redonner des couleurs à la famille BlackBerry, notons l'arrivée d'une interface novatrice - saluée par la presse lors des premières prises en mains -, qui permettra de jouer avec plusieurs applications en même temps ; d'un nouveau navigateur web ; d'un clavier tactile revisité ; d'un hub de messagerie pour regrouper au sein d'une même page ses emails, messages et autres notifications en provenance des réseaux sociaux. L'utilisateur aura également la possibilité de séparer simplement ses environnements professionnel et personnel.
Les terminaux devraient en outre arborer une nouvelle allure, en rupture avec le design bien connu des BlackBerry. Bref, pour RIM, BB10, c'est l'espoir de repartir sur de bonnes bases et la possibilité de voir enfin un avenir meilleur se dessiner.
Longtemps envié par les grands noms de la téléphonie mobile, RIM peine aujourd'hui à convaincre les analystes dans sa capacité à redevenir un acteur incontournable sur un marché ultraconvoité et dominé par Samsung/Google et Apple/iOS. Pour de nombreux observateurs, le lancement de BB10 est celui de la dernière chance pour l'entreprise à la mûre. Car il s'agit désormais moins de se mettre au niveau de la concurrence que de la surpasser.