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Publié :jeudi 29 novembre 2012
Par EDVAC

Palestine :Reconnaissance a ONU


 Ce jeudi 29 novembre,

 le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, devait demander à l'Assemblée générale de l'ONU la reconnaissance en pointillé d'un pays encore à venir.



C'est un statut d'Etat non membre permanent qui sera en jeu
à New York. Un peu plus qu'un strapontin d'observateur, ce qu'est déjà l'Organisation de libération de la Palestine, beaucoup moins qu'un siège. Une formule bancale pour des aspirations entravées.
Coupé en deux camps irréductibles, le Hamas et le Fatah, dont le premier n'a pas renoncé à la lutte armée, confronté à un Etat israélien dont la droitisation, encore illustrée par les dernières primaires du Likoud, le parti au pouvoir, ne cesse de s'accentuer, le mouvement né dans les camps de réfugiés après la défaite de 1948 sait son temps désormais compté.
Chaque jour, la colonisation israélienne ronge un peu plus les territoires palestiniens occupés, réduisant l'espace, menaçant la viabilité du projet des deux Etats vivant côte à côte. Chaque accès de violence, à Gaza comme en Cisjordanie, finit de saper ce qui avait conduit deux peuples à négocier après des décennies de lutte : le sentiment que le dialogue, aussi difficile soit-il, permettra d'obtenir cette paix que l'état de guerre permanent n'a su imposer.
La majorité dont les Palestiniens disposent à l'Assemblée de l'ONU leur assure de l'emporter jeudi, contrairement au Conseil de sécurité, où les Etats-Unis, le plus proche allié d'Israël, feraient aussitôt usage de leur droit de veto. Car la démarche palestinienne irrite Washington et expose M. Abbas à des représailles.
Les Etats-Unis la tiennent pour une inutile gesticulation et comme une fuite en avant. L'Autorité palestinienne, font-il valoir, devrait retourner à la table des négociations, où l'attend Israël. Sauf qu'il n'y a que trop peu à négocier avec la direction israélienne actuelle, qui a de bonnes chances d'être reconduite aux élections de janvier, et que les trois derniers présidents américains ont bercé d'illusions ceux qui attendent leur Etat - George W. Bush et Barack Obamapromettant même de manière incantatoire un Etat palestinien pour 2005, puis pour 2011, en pure perte.
Le vote ne fera pas reculer d'un mètre les colonies, ni l'emprise que les radicaux du Hamas exercent sur la partie la plus tourmentée de ce qui pourrait constituerun jour ce pays, Gaza. Le statut de non-membre permanent ne convertira pas une société israélienne échaudée par la violence de la seconde Intifada et abusée par un trompeur statu quo à la nécessité de la paix et de ses compromis.
Mais ce vote, et la France s'honore d'y souscrire, permet de réaffirmer qu'il ne faut pas désespérer de la paix. Il s'agit d'un message adressé à un peuple en profond désarroi. De montrer qu'il n'est pas oublié : le chemin reste celui de la Palestine. Geste symbolique, mais dont l'urgence s'impose - à tous.

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