Publié :mercredi 15 octobre 2014
Par EDVAC
Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain à Rabat
Le Musée Mohammed-VI d'art moderne et contemporain
(MMVI), premier musée national construit par le royaume depuis 1958, a
ouvert ses portes mercredi 8 octobre, à Rabat.
Retour sur l'évènement
phare de la rentrée culturelle marocaine.
- Qu'est-ce que le musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain ?
En plus des salles d’exposition, une librairie, un auditorium et une cafétéria ont été prévus pour le confort du public. L’ensemble est un ajout appréciable dans le paysage culturel de la capitale marocaine. Le même jour, le souverain a donné le lancement des travaux du Grand théâtre de Rabat, confié à l'architecte Zaha Hadid.
- Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps ?
Une petite polémique a précédé l'inauguration, qui a dû être décalée de deux semaines. Deux syndicats de plasticiens, présidés par deux vétérans de la scène marocaine (Abdellatif Zine et Abdelhay Mellakh, tous deux exposés au MMVI) ont dénoncé le manque de concertation avec les artistes. Il aura fallu dix années de travaux. Mais le plus grand travail a été de rassembler les pièces et de réunir un champ artistique miné par les ambitions personnelles.
- Y a-t-il un effet Mohammed VI sur le marché de l'art ?
Le jour de l’inauguration, Mohammed VI a longuement visité l’exposition - 400 oeuvres, 200 artistes - consacrée à 100 ans d’art marocain (1914-2014), parcourant pendant deux heures la rétrospective, écoutant les présentations des artistes. Toutes les oeuvres présentées ont été prêtées, mais aucune ne vient du fonds privé du roi. Nul doute qu’après cette première, les prêts et dons vont affluer.
- Rabat, capitale africaine de l'art contemporain ?
Outre Attijariwafa, BMCE Bank et le holding Saham, dont les patrons sont tous des acheteurs d’art, le patron du groupe immobilier Alliances, de plus en plus présent en Afrique, Alami Lazraq est aussi un passionné d’art contemporain marocain et africain, auquel il entend consacrer un musée prévu, à l’horizon 2016. Il a inauguré, en 2013, un parc de sculptures dans un des de ses programmes résidentiels de luxe. Parmi les artistes exposés, certains sont des figures africaines de premier plan : le Béninois Romuald Hazoumé, le Congolais Chéri Samba (RDC) ou encore l'Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré.