Headlines
Publié :samedi 2 février 2013
Par EDVAC

La crise des subprimes

La crise des subprimes a éclaté voilà cinq ans. Alors que les conséquences de l’effondrement d’un segment du marché immobilier américain auraient pu, en d’autres temps, rester circonscrites au territoire des États-Unis, l’explosion de la bulle immobilière américaine a entraîné l’économie mondiale dans la tourmente. 




Cette mécanique infernale a été déclenchée par la politique monétaire expansionniste mise en œuvre par la Réserve fédérale des États-Unis au début des années 2000. Après avoir répondu à l’éclatement de la bulle des valeurs technologiques en ramenant son principal taux directeur de 6,5 à 3,5 % en l’espace de quelques mois, la Fed a poursuivi dans cette voie afin de soutenir l’activité économique après les attentats de septembre 2001 : le taux des fonds fédéraux diminua jusqu’à atteindre 1 % en juin 2003. 


Cette possibilité de s’endetter à bon marché favorisa le développement d’une catégorie de prêts immobiliers particulièrement risqués : les prêts subprime. Les ménages américains les plus modestes se virent proposer des prêts à taux variable gagés par le bien qu’ils souhaitaient acquérir. Nombre d’entre eux succombèrent à la tentation : l’encours des prêts subprime passa de 400 milliards de dollars en 2004 à 1 400 milliards de dollars en 2007. 

La machine à transformer les plus démunis en heureux propriétaires tournait à plein régime. Son fonctionnement avait été encouragé par les gouvernements successifs qui partageaient le noble objectif de permettre à tous les Américains de devenir propriétaires. Les autorités voyaient aussi là un moyen de soutenir la construction immobilière et de dégager ainsi le surplus de croissance nécessaire pour parvenir au plein-emploi.




 La situation se détériora lorsque le marché immobilier entama son retournement. L’optimisme légendaire des Américains ne leur avait pas permis d’imaginer que la valeur de l’immobilier résidentiel pût baisser. Qui plus est de façon aussi soudaine que brutale : c’était du jamais vu depuis les années 1920 ! Et nul ne doutait que l’on trouverait toujours les sommes nécessaires au financement de ce secteur.

L’effondrement du marché immobilier américain donna naissance à la première crise véritablement mondiale. Les États-Unis contaminèrent l’ensemble de la planète, à commencer par l’Europe, en faisant financer près de la moitié de cette bulle par le reste du monde.



 Les établissements financiers situés hors des États-Unis avaient été nombreux à acquérir des produits créés à partir des prêts subprime afin de bénéficier de la rentabilité élevée qu’ils offraient. C’est de cette façon que le risque lié aux prêts hypothécaires américains se diffusa à l’ensemble des économies développées. Rongé de malandre, le système financier tout entier était menacé d’effondrement, car les banques ayant acquis ces produits n’avaient aucun moyen d’évaluer les encours de créances que les unes et les autres portaient. 


Ce climat de doute provoqua l’assèchement du marché interbancaire lors de l’été 2007. En août 2007, les banques centrales des pays placés au cœur du système financier international, qui avaient jusque-là laissé faire – par "laxisme", selon l’ancien directeur général du Fonds monétaire international Jacques de Larosière –, durent procéder en urgence à des injections de liquidités afin d’empêcher sa paralysie. Mais les défaillances bancaires se multiplièrent dès l’automne 2007 : la crise des subprimes s’était transformée en crise bancaire et financière.

Auteur

Ecrit parEDVAC on 2/02/2013. sous , . suivez les réponses à cette entrée via son RSS 2.0.

By EDVAC on 2/02/2013. Filed under , . Follow any responses to the RSS 2.0. Leave a response

Gagner de L'argent

Traduire

Fourni par Blogger.

    Blog Archive